Après les fêtes et les repas gargantuesques, je propose, pour février, de se refaire une santé en échangeant toasts et champagne pour un menu...culturel, entre théâtre, opéra et cinéma.

Au théâtre : direction le Théâtre du Parc !

Avec « Les misérables » en septembre et « Œdipe » en janvier, le Théâtre du Parc a décidé de nous offrir un regard neuf sur deux classiques. Si vous avez raté Victor Hugo mis en scène par Thierry Debroux, n’oubliez pas de visiter le Théâtre du Parc avant le 9 février pour profiter de l’incroyable mise en scène de José Besprosvany.

Au programme : un spectacle riche en sons, lumière, images et danses. Au-delà du jeu des acteurs, souvent intense, on frissonne en découvrant des chorégraphies qui viennent rythmer le cours de l’histoire. Et puis, on s’étonne de la simplicité de l’histoire en découvrant le décor évoluer, très simplement, entre jeu de portes, jeu de photos et capsules vidéos. Du grand théâtre, des textes profonds, une mise en scène audacieuse : une  pièce à découvrir !

A l’opéra : Manon Lescaut de Puccini

La Monnaie, en février, nous fait découvrir « Manon Lescaut » de Puccini dans une mise en scène osée. Manon Lescaut, la jolie fille au manteau rouge, amène le spectateur à s’interroger sur le sens de la vie, elle qui hésite entre luxe et amour. Manon Lescaut, fille de mauvaise vie, qui fait tourner les yeux des hommes et oblige le spectateur à être témoin de soirées dans des maisons qu’on préfère souvent « closes ».

La mise en scène est osée, vraiment osée. Loin des costumes « épais » que l’on associe souvent à l’opéra, les chanteuses se dévoilent. Une nudité « à la limite » qui émeut toutefois, quand on voit les filles défiler comme de vulgaires morceaux de chair.

Un opéra moderne mais un public qui reste majoritairement âgé. Voici donc une bonne résolution toute trouvée pour les moins de 30 ans: direction la Monnaie pour se procurer au plus vite la carte Go!pera qui permet d'obtenir des prix réduits!

Au cinéma : Kid de Fien Troch

Sorti mi-janvier, le dernier film de Fien Troch, jeune cinéaste flamande, intitulé « Kid » met en scène des enfants confrontés à la disparition de leur père puis au décès de leur mère. L’histoire, triste mais simple, est racontée tout en finesse.

Peu de mots pour une situation lourde et des émotions qui ne s’expliquent pas. Quand les enfants perdent leur maman, ils ne peuvent dire leur souffrance. Pourtant, Fien Troch parvient avec doigté à exprimer leur émotion, à travers ses images, filmant les paysages de la Campine et les regards du «Kid ». La musique, aussi, est fascinante : loin des musiques de film qui suggèrent trop facilement la joie ou la peur, Fien Troch est parvenue à sélectionner des extraits d’une grande subtilité. Un film lent qui vous poursuit plusieurs heures après avoir quitté la salle de cinéma. Un film que l’on regarde comme une peinture. Un film d'artiste !

Alice