• Au détour d’un rangement, je redécouvre cette phrase qui m’avait interpellée il y a quelques années. Me vient l’envie de la partager, afin peut-être d’en obtenir un éclairage nouveau. Je vous livre donc une brève réflexion, peut-être encore inachevée, vous me le pardonnerez…

    La liberté. Concept vaste, mais qu’est-ce, finalement? Un droit fondamental? Un état naturel? Un idéal? Une utopie? Et par rapport à quoi se mesure-t-elle?  Sommes-nous libres par rapport aux autres, ou par rapport à nous-mêmes? La nécessité. Pour vivre, certaines choses, certains gestes sont indispensables.  Manger, boire. Respirer. A cela s’ajoute ce que nous rendons indispensable: travailler, gagner de l’argent, réussir, etc.

    Avec la nécessité apparaît la contrainte: il faut, je dois. Mais la liberté ne peut souffrir cette contrainte, puisque par définition elle ne souffre pas de limites, à peine de perdre son essence fondamentale. Alors, comment résoudre le conflit?  Notre question revient à se demander: la vraie liberté existe-t-elle?  Peut-on, donc, arriver à poser des choix dénués de toute contingence? 

    Mais prenons la phrase sous un second angle. Pourrait-on parler de liberté, s’il n’existait pas de nécessité? Si rien ni personne ne venait nous contraindre, il n’y aurait que la liberté, et il ne serait donc pas utile de nommer le concept. Elle serait, c’est tout. La liberté ne se définit-elle pas justement et uniquement par cette opposition à la nécessité? 

    J’en déduis donc que la prise en compte de la nécessité s’impose dans l’appréhension du concept de liberté: la première notion, s’opposant à la deuxième, lui donne vie par contraste. La liberté a donc besoin de la nécessité pour être abstraitement.  Mais la concrétisation de la liberté, sa véritable mise en œuvre, passe par un dépassement de toute nécessité: seule l’abolition de toutes les contraintes permet une expression pleine et entière du libre.

    L’homme est-il libre? C’est la question par laquelle je conclurai. La liberté de l’homme est une question de choix. Aller au-delà des contingences peut faire peur. Mais à celui qui ose les laisser derrière lui, s’ouvre le monde merveilleux de tous les possibles…

    Marie Nounckele

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