« Tango libre » et « Caesar must die » : ces deux films aux titres très différents abordent une problématique similaire, celle de la vie en prison, ou plutôt celle de l’ennui en prison dépassé grâce à l’art.

Dans « Tango libre », c’est le tango qui emmène les prisonniers dans un univers parallèle leur permettant, pour l’instant d’une danse, de s’échapper des murs qui leur cloisonnent le corps, le cœur et l’esprit. Dans « Caesar must die », les prisonniers s’échappent grâce au théâtre. De Shakespeare à Piazzolla, on assiste à la (re)naissance d’hommes perdus, désespérés, qui, certes, ont souvent commis le pire mais révèlent leur humanité au rythme des répliques ou des pas de danse.

Alors que le nombre de détenus en Belgique atteint aujourd’hui des records, ces deux films rappellent combien il est important de s’assurer que la vie en prison soit avant tout un moment de (ré)apprentissage de la vie en société, des sentiments (et de leur maîtrise) et de la de confiance en soi.

On l’oublie parfois mais la vie en prison n’est généralement qu’une parenthèse. Une parenthèse au milieu d’une vie avec un « avant » et un « après », qui doit être préparé pour éviter les risques de récidives.

Que ce soit à travers les histoires de tango passionnées de Piazzola ou le ton profond de Shakespeare, « Tango libre » et « Caesar must die » nous font voir l’univers carcéral sous un angle différent de celui de la presse à scandale.

A voir. A écouter. A danser. 

Alice